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26/05/2014

CO2 anthropique dans l'hémisphère nord : alerte de l'Organisation météorologique mondiale

 sciences,climat

Aucune intelligence normale ne peut plus nier le constat scientifique du réchauffement et de son facteur anthropique. Communiqué intégral de l'OMM : ici . Extraits :

 


 

<< Genève, le 26 mai 2014 (OMM) – En avril, pour la première fois, les concentrations mensuelles de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère ont dépassé 400 parties par million (ppm) dans tout l'hémisphère Nord. Ce seuil est hautement symbolique sur le plan scientifique, et le fait qu'il ait été franchi démontre une fois de plus que l'exploitation de combustibles fossiles est responsable, ainsi que d'autres activités humaines, de l'augmentation continue des concentrations de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète.

Toutes les stations de surveillance de l'hémisphère Nord qui constituent le réseau de la Veille de l'atmosphère globale de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) ont signalé des concentrations records de CO2 dans l'atmosphère durant le pic saisonnier, qui intervient au début du printemps boréal, avant que ce gaz ne soit absorbé par la croissance végétale.

Alors que les valeurs maximales relevées au printemps dans l'hémisphère Nord ont déjà passé la barre des 400 ppm, la concentration de CO2 à l'échelle du globe, en moyenne annuelle, devrait franchir ce seuil en 2015 ou 2016.

«Comme les précédents, ce constat vient à point nommé pour nous rappeler l'augmentation constante des gaz à effet de serre qui sont un facteur d'évolution du climat. Si nous voulons préserver notre planète pour les générations futures, il nous faut agir d'urgence pour réduire les émissions de ces gaz qui piègent la chaleur», a déclaré le Secrétaire général de l'OMM.

Le CO2 persiste dans l'atmosphère pendant des centaines d'années, et sa durée de vie dans les océans est encore plus longue. C'est le principal gaz à effet de serre rejeté par les activités humaines: il a contribué à l'augmentation du forçage radiatif – qui induit un réchauffement du système climatique – à hauteur de 85% sur la décennie 2002-2012.

Le forçage radiatif s'est accru de 34% à cause des gaz à effet de serre entre 1990 et 2013, d'après les derniers chiffres publiés par l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA).

D'après le Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre, la teneur de l'atmosphère en CO2 a atteint393,1 parties par million en 2012, ce qui représente 141 % de ce  qu'elle était à l'époque préindustrielle (278 parties par million). Le taux d'accroissement annuel du CO2 atmosphérique a été en moyenne de 2 parties par million sur la décennie écoulée. Depuis 2012, toutes les stations de surveillance implantées dans l'Arctique ont relevé au printemps des concentrations de CO2 supérieures à 400 ppm, en moyenne mensuelle, d'après les données reçues des stations de la Veille de l'atmosphère globale (VAG) situées au Canada, aux États-Unis d'Amérique, en Norvège et en Finlande. On constate aujourd'hui cette tendance à de plus faibles latitudes: les stations situées en Allemagne, au Cap-Vert, en Espagne (Ténériffe), en Irlande, au Japon et en Suisse ont toutes signalé des concentrations moyennes mensuelles supérieures à 400 ppm pour mars et avril. >>

 

Un résumé sur le changement climatique (constat et chiffres clefs) est disponible ici.

 

 

 

 

 

23:44 Publié dans Sciences | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sciences, climat

Commentaires

MAIS

> Oui, mais que peiut la science face à l'alliance des fous et des jean-foutre salariés ?
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Écrit par : Dr Ventouse / | 26/05/2014

GRAPHIQUE

> Document de la WMO: ce n'est pas pour faire du mauvais esprit, mais le graphique de la page 4 montre plutôt une stabilisation depuis le début des années 2000.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 10/06/2014

DÉBAT

> Précaution oratoire : je ne suis pas un ultra libéral, enfin…je ne pense pas ; et je suis bien convaincu qu’il faut stabiliser puis réduire drastiquement les consommations d’énergie et de matières premières et les pollution des fleuves océans et atmosphère qui en résultent. Et une parmi ces dernières, les émissions de CO2, CH4 et Chlore.
Sur ce, il y a quelque chose de fâcheux dans le déroulement de la controverse sur le réchauffement climatique, qui, certes se rencontre dans d’autre débats scientifiques, c’est l’attitude quasi générale à considérer que ceux qui sont d’un autre avis le sont tous par malhonnêteté. Pour preuve, les noms d’oiseaux échangés : « réchauffiste ! », « négationniste ! », ce qui n’est guère surprenant en raison des enjeux écologiques et économiques du sujet. C’est- vrai qu’il y a des malhonnêtes, mais pas seulement et sont-ils tous dans le même camp ?
Il n’est pas sûr qu’on progresse ainsi. La question est extrêmement complexe, et, à ma connaissance il n’existe pas encore de modèle complètement irrécusable des causes du réchauffement climatique, c’est pourquoi les noms d’oiseaux sont prématurés. Par modèle irrécusable il faut entendre un ensemble de théories physiques, avec leurs traductions mathématiques qui rendent compte des évènements actuels et du passé, comme l’optimum médiéval et le « petit âge glaciaire ». C’est pourquoi le GIEC ou l’Organisation Météorologique Mondiale ne parlent que de haute probabilité.
Ce qu’il faut aussi considérer, c’est que le débat n’est pas seulement entre industriels libéraux négationnistes et antilibéraux réchauffistes, mais qu’il est au moins à quatre voix. Il y a des libéraux réchauffistes qui pensent trouver des substitutions techniques aux énergies fossiles, et des antilibéraux négationnistes persuadés de l’instrumentalisation du débat par les milieux financier des pays développés pour asservir les pays émergents et même le « petit peuple » d’Europe et des Amériques.
Il y a des groupes d’intérêts qui montent en épingles des résultats ou des incertitudes, et pas seulement au profit du négationnisme. Au coût d’installation extravagant de l’éolien, il y a de gros appétits. Les lobbies ne sont pas que d’un côté.
Une conséquence, même si ce n’est pas le cas pour vous, la question du CO2 éclipse dans les médias donc dans l’opinion publique des sujets dramatiques comme « le continent de déchets », la surpêche, la liquidation de l’agriculture etc.

PH


[ PP à Ph - On peut compliquer les choses à l'infini, mais deux évidences demeurent :a) le Pôle fond, b) ceux qui nient cela (mais que vous ne voulez pas appeler négationnistes) le nient parcequ'ils ne veulent pas qu'on mette en cause le modèle productiviste ultralibéral, qui est leur credo. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 16/06/2014

@ PP

a) oui

b) Ici encore, jugement sur les intentions.

PH



[ PP à PH - Navré de vous choquer. Mais il est nécessaire de connaître les intentions de ceux auxquels on résiste. Ce blog en a publié assez d'indices, des deux côtés de l'Atlantique ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 16/06/2014

à Pierre Huet

> vous ne trouvez pas significatif que les "essayistes" écolophobes soient des lobbyistes industriels ? p ex Gérondeau ou Larminat ? c'est leur faire un procès d'intention que de le rappeler ?
______

Écrit par : le balp / | 16/06/2014

@ le Balp

> Oui bien sûr, mais ce que vous dites vaut dans tous les sens: quand vous entrez dans les locaux d'un grand producteur d'équipements pour alternateurs comme SKF (paliers d'arbres) , figurez-vous qu'on vous parle illico de CO2 et vous avez de belles photos d'éoliennes.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 16/06/2014

UN LEURRE

> "La stabilisation depuis les années 2000" sont un leurre : l'explication a été donnée :
La fonte des glaces des pôles ralentit le réchauffement des océans, mais ce phénomène à la marge ne peut que être limité dans le temps.
______

Écrit par : franz / | 16/06/2014

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